Kader Attia : la puissance du vide
Salut mon lecteur chéri,
Bon, côté cyclisme, j'ai pas grand chose à te dire, en cette inter-saison...
Côté politisme, il y a tant de choses à dire que je ne parviens pas à faire le tri...
C'est donc côté artisme que je te cueille, ami lecteur.
Le mois dernier, un peu par hasard, un peu à l'arrache, je me suis retrouvé dans la galerie du Tri Postal à Lille qui proposait une expo : La Route de la soie. Bon. Pourquoi pas ?
Et bien quelle ne fût pas ma surprise d'y découvrir des oeuvres toutes aussi hallucinantes les unes que les autres.
Et dans cet article, je m'arrête sur l'une d'entre elle, qui m'a particulièrement percutée.
Il s'agit de l'oeuvre intitulée Ghost de l'artiste français Kader Attia.
Nous rentrons dans une salle immense remplie de statues de papier aluminium brillant, représentant un grand nombre de femmes voilées. Sans doute font-elles la prière ? Elles sont alignées bien ordonnée. Mais aucune ne se ressemble. En entrant, tu les vois de dos... Puis en marchant un peu, tu te rends compte que les corps sont vides. Juste une couche de papier alu entre l'intérieur et l'extérieur. Juste une ombre sombre à l'intérieur. C'est angoissant. C'est fragile. C'est impressionnant. C'est plein de choses en même temps...
Et dans tous ce désordre de sentiments, cette oeuvre me touche implacablement. Sensation d'être face à l'immensité de la transcendance religieuse (et pourtant je te le dis en privée... je ne crois pas en Dieu) et le vide des êtres.
Si tu passes à Lille jusqu'au 16 janvier, passe au Tri Postal. Sinon, achète un billet de train et cours-y vite !
Là dessus, j'en profite pour te souhaiter de bien belles fêtes de fin d'année !
On se retrouve en 2011 !
DESGRANGE
exposition : la Route de la Soie
Galerie Saatchi
Dans le cadre de Lille3000
jusqu'au 16 janvier 2011